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Ford Ranger 3.2D : essai

17/11/2018

Avouons-le tout de suite : le Ford Ranger (c’est bien de lui dont on parle) a une superbe gueule. Et même si le Pick-up a dans ses gènes une mission utilitaire, une bonne partie de la clientèle de ce marché le choisit pour son look. Ici donc, rien à redire. De la face avant jusqu’à la benne, c’est un sans faute ! Notre exemplaire d’essai, aussi bleu qu’une Focus RS peut l’être, ajoutait à cela deux accessoires. Des marche-pieds qui se déplient élégamment à l’ouverture de chaque porte, et des seuils de portes qui s’éclairent (en bleu aussi bien sur) dans le même temps. Limite too much mais ça reste des accessoires, donc libre à vous de les acheter ou non.

L’intérieur est à la fois celui d’une voiture américaine et celui d’un utilitaire. En d’autres termes, vous ne serez pas excité par la qualité des plastiques. Mais l’espace est là, les commandes tombent en main, et l’on est très bien installé aux places avant. N’est-ce pas l’essentiel finalement ? Deux petits défauts toutefois : un minuscule compte-tours qui n’apparaît que si on le fait défiler dans le menu de l’ordinateur de bord, et un bouton de commande de la boîte de transfert vraiment très petit.

 

La mécanique est l’autre point fort du Ford Ranger. Là où la concurrence propose des 4 cylindres de petite cylindrée et à la puissance poussée au maximum, Ford propose un 5 cylindres beaucoup plus noble et à la cylindrée de 3.2 litres beaucoup plus confortable. Il est annoncé pour 200 chevaux mais il semblerait qu’il en fasse moins dans la réalité selon plusieurs clients. On retiendra néanmoins qu’au volant, comme chez Rolls-Royce, la puissance est suffisante.

Un bon moteur accouplée à une boîte automatique dépassée, ça n’aurait pas de sens. C’est pourtant le cas chez certains concurrents... mais pas sur le Ford Ranger, dont la boîte Powershift nous a totalement convaincus. C’est l’une des meilleures boites que l’on ait pu tester sur un pick-up à ce jour ! Intelligente et rapide, elle dispose même (chose rare) d’une commande séquentielle montée dans le bon sens et non à l’envers : on pousse pour rétrograder, suivant ainsi le mouvement du corps au rétrogradage.

 

Avec tout cela, il y a de quoi rouler vite... en ligne droite. Car sur les très belles routes qui mènent à l’Alpe d’Huez, il convient de composer avec deux défauts du Ranger. Le pont arrière est toujours suspendu par des lames (ce qui reste tout de même une qualité si le véhicule est destiné à être très lourdement chargé). L’autre défaut est qu’en l’absence de différentiel central, le Ford est condamné à rouler en 2 roues motrices sur la route. Entre les lames qui rebondissent à vide, les 2 seules roues motrices et la générosité et le répondant du couple moteur/boîte, cela patine facilement en virage sur le sec. Sur le mouillé, l’antipatinage n’a donc pas fini de brider le moteur. Sur piste, on s’empressera donc de passer en 4 roues motrices afin de régler ce problème. Et confort des ressorts à lames mis à part, le Ford Ranger y sera totalement dans son élément. Ça n’est pas pour rien que de plus en plus de préparateurs s’occupent du Ranger !

En trial pur, le Ford Ranger est bien entendu gêné -comme tous ses congénères- par son empattement et son porte à faux arrière. Pour le reste, notre américain est secondé par un réducteur très efficace, un antipatinage et -pour les cas difficiles- un blocage de différentiel arrière. Tous les ingrédients sont là et c’est parfait. Pour cet usage là, il conviendra de s’équiper de barres latérales et d’oublier les marche-pieds mobiles de notre modèle d’essai, qui risqueraient à la première touchette de ne plus jamais s’ouvrir.

 

Il y a deux types de pick-up en France : les authentiques baroudeurs, rustiques et durs à la tâche, comme les Toyota Hilux et Mitsubishi L200, et les modèles plus flatteurs pour l’égo mais bien moins capable d’aller en Offroad comme le Volkswagen Amarok. Le Ford Ranger 3.2, lui, est capable de faire les deux. Avec classe.

Texte & photos: Manu Bordonado

 

Les enchères de Ford Ranger 3.2D sur E-Bay

 

Ford Ranger 3.2D : Fiche technique

Caractéristiques techniques
Marque : Ford
Modèle : Ranger 3.2 TDCi
Années de production : 2015-
Type du moteur : 5 cylindres en ligne
Energie : Diesel
Disposition du moteur : Longitudinal avant
Alimentation : Rampe commune
Suralimentation : Turbo à géométrie variable + intercooler
Distribution : Double arbre à cames en tête
Nombre de soupapes : 4 par cylindre
Alésage & Course : 89.9 x 100.8
Cylindrée : 3198
Compression :15.8 Puissance :200 ch à 3000 tr/min
Couple : 48.0 mkg à 1500 tr/min
Boite de vitesses : 6 rapports
Réducteur :Série (2.48)
Puissance fiscale :11
Transmission :4x4 enclenchable
Différentiel avant :Libre
Différentiel central :-
Différentiel arrière : Option blocage
Antipatinage :Serie
ESP :Serie
Direction :Crémaillère, assistance électrique dégressive
Carrosserie :Pickup 4 portes
Longueur :536 cm
Largeur :185 cm
Hauteur :182 cm
Coffre :0 litres
Garde au sol :232 mm
Pente franchissable :-%
Angle d'attaque :28°
Angle central :24°
Angle de sortie :25°
Dévers maximal :35°
Gué :800 mm
Cx :-
Suspensions avant :Triangles superposés
Suspensions arrière :Essieu rigide, lames
Freins avant :Disques ventilés
Freins arrière :Tambours
ABS :Serie
Pneus avant :265/60 R18
Pneus arrière :265/60 R18
Poids :-
Poids tractable :3500

Performances
Poids/Puissance :0
Vitesse :176
0 à 100 km/h :-400 mètres
DA :-1000 mètres
DA :-

Consommations
Reservoir :80 L
Emissions de CO2 :218 g/km

Prix & équipements
NB d'airbags :7
Climatisation :Série
Prix de base :41154€
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